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"fact sheets": L' Eglise catholique en Allemagne est à un tournant.

A l'occasion de la deuxième visite en Allemagne du pape Benoît XVI dans sa patrie, la Bavière, le Mouvement du Peuple d'Eglise "Nous sommes Eglise" nous informe succinctement sur la situation actuelle de l'Eglise catholique.

1. La Crise: La Rupture dramatique des traditions dans la charge d’âmes
2. L’église et l’Etat - une séparation seulement partielle
3. Un structure laïque fort - mais le fossé entre le clergé et les laïques dévient de plus et plus grand
4. L’église et l’Argent: Toujours une des plus riches églises du monde et un soutien important du Vatican
5. La Réformation et le mouvement oecuménique en Allemagne
6. Les enquêtes le montrent: le peuple de l’Eglise est prêt pour des réformes.
7. Une étude secouante: l’Eglise catholique n’atteint plus qu’une minorité des Allemands.
8. Les mouvements de réforme d’Eglise en Allemagne.
9. L’évêque de Ratisbonne: précurseur ou marginal? – Les rassemblements de protestation à Ratisbonne
10. La première année du ministère du Pape Benoît...
11. Joseph Ratzinger et l’Eglise d’Allemagne
12. Citations antérieures de Joseph Ratzinger (1966-1979)
13. Le Cardinal Ratzinger et Nous sommes Eglise
14. Programme-cadre oecuménique à Berlin pour la visite du Pape en Bavière
15. Des conseils de lecture



1. La Crise: La Rupture dramatique des traditions dans la charge d’âmes

Avec à peu près de 32 % (26 millions de catholiques) l’Eglise catholique romaine reste en présent l’organisation non gouvernementale la plus grande en Allemagne, juste devant l’Eglise protestante.

Depuis 1990 le nombre des catholiques en Allemagne a baissé de 8 %.

L’église catholique romaine en Allemagne se trouve en ce moment dans une crise profonde au niveau structurel, personnel et religieux, dont les conséquences ne seraient visibles en toutes ses largeurs que dans les années suivantes.

La charge d’âmes en Allemagne, comme dans l’Eglise catholique dans le monde entier, se trouve à un tournant décisif. Il y a de moins en moins de jeunes hommes qui veulent se décider pour le travail d’un prêtre vivant le célibat. En avenir beaucoup de paroisses seront sans prêtre ou bien dissous. De même les ordres monastiques parlent d’une manque dramatique des vocations.

Entre 1992 et 2004 le nombre des prêtres a baissé de 29 % (de 19.266 à 13.681). En 2004 il ne s’y ajoutait que 112 nouveaux prêtres ordinés. Ce développement est un développement mondiale; Pendant le pontificat de JP II qui durât plus de 26 ans, le nombre mondiale des catholiques baissât de 40 %, par contre le nombre des prêtres ne baissât pendant la meme époque que de 4 %. C’est déjà en ce temps-ci que plus que la moitié des paroisses catholiques du monde entier n’ont plus de prêtre à leur disposition.

Le Mouvement d’Eglise du Peuple Wir sind Kirche critique que les diocèses d’Allemagne confronte ce manque des prêtres ainsi que la situation financière en grande majorité avec des reformes structurelles qui s’orientent aux concepts économiques (McKinsey etc.). A la différence de nos pays voisins, la France et la Suisse, les idées de reforme sont limités à cause de leur fixation sur les prêtres ordinés. En plus, ils négligent la prêtrise commune de touts les baptisés.
Traduction: Anne Kruse



2. L’église et l’Etat - une séparation seulement partielle

D’après la lettre, l’église et l’Etat allemands sont séparés. Mais le caractère publique particulier des Eglises (les impôts des églises sont renumerées par l’Etat; les cours de religion sont enseignés à l’école, les églises prennent soin de l’accompagnement spirituel et psychologique du corps militaire, la présence dans les medias etc.) fait croire que l’Eglise est malgré le nombre baissant des gens allant à la messe et malgré la de-ecclésiation général un pouvoir publique considérable.

Plus que dans d’autres pays, en Allemagne il existe une certaine participation des églises locales à la nomination des évêques. D’après le „Norddeutsche Preußenkonkordat“ le chapitre a le droit de prendre part au vote et peux élire d’une liste de trois venant du pape le futur évêque. En Bavière c’est le pape qui élit l’évêque d’une liste des candidats qui n’est pas publiée.

Face à plusieurs nominations d’évêques controverses pas Rome, le Mouvement d’Eglise du Peuple Wir sind Kirche et le Zentralkomitee der deutschen Katholiken, le représentant officielle des laïques s’engagent pour des droits de participation plus larges des églises locales.
Traduction: Anne Kruse



3. Un structure laïque fort - mais le fossé entre le clergé et les laïques dévient de plus et plus grand

En Allemagne il existe une structure forte des associations catholiques et des conseils qui n’est pas à comparer avec la situation dans d’autres pays.

L’événement le plus important du catholicisme laïque, le „Deutsche Katholikentag“, est organisé tous les deux ans par le Zentralkomitee der deutschen Katholiken (ZdK) en coopération avec l’évêque locale.

Depuis quelques années ce sont aussi les groupes de réformes comme le Mouvement de L’Eglise du Peuple Wir sind Kirche qui ont la possibilité de participer avec des forums aux „Katholikentage“ (p.ex. avec l’évêque français Jacques Gaillot et le professeur Hans Küng). Ils y reçoivent des échos très positifs.

C’est en avril 2005 que le ZdK a adressé une résolution à la conférence des évêques allemands dans laquelle il exige des droits de participation ecclésiale pour les laïques sur tous les niveaux ecclésiaux et ne pas seulement des droits conseillant. Mais ceci, que les laïques exigent des droits de vote dans les diocèses se voit refusé par Rome.

C’est avec des grands soucis que le Mouvement de l’Eglise du Peuple suit la destruction des structures traditionnelles qui se dit l’organisation nouvelle des conseils laïques dans le diocèse de Regensburg. C’est l’évêque Gerhard-Ludwig Müller qui en ce moment l’exécute malgré le protestes fortes des laïques et aussi de ses confrères.
Traduction: Anne Kruse



4. L’église et l’Argent: Toujours une des plus riches églises du monde et un soutien important du Vatican

L’Allemagne appartient à ce peu d’Etats qui possèdent un system d’impôts ecclésiaux.

A cause de l’impôt d’église l’église catholique en Allemagne est devenue une des plus riches églises du monde entier. En 2004 les impôts pour l’église catholique étaient à 4,15 milliards d’euro pour toute l’Allemagne.

.Les impôts d’église ne sont pas la seule source financière des églises. D’après le principe subsidiaire, l’Etat met à disposition la plus grande partie des moyens pour les organismes ecclésiaux et leur taches sociales et culturelles, p.ex. les dépenses quotidiennes des maisons de retraite, des hôpitaux, des écoles et des jardins d’enfants confessionnels.

Du a des accords entre l’Etat et l’église (les concordats) ce sont aussi les employés ecclésiaux qui sont en grande partie renummérés par l’Etat, comme les professeurs de religion, les aumôniers de prison, de police et de militaire, et en partie aussi les évêques et leurs secrétaires.

Les raisons pour les baisses dramatiques des revenus des églises dans les années passées sont la reforme des impôts par l’Etat allemand, le taux élevé de chômage, le développement démographique et les sorties d’église. La réponse de gouvernement ecclésiale c’est une politique de restriction financière stricte: de plus en plus de paroisses fusionnent, des taches traditionnelles des églises, p.ex. les jardins d’enfants sont mises en question et il y a même des résiliations mises en place par l’église à cause de son état financière.

Mais le peuple de l’église n’a que peu de possibilités d’influer les décisions qui concernent les finances des églises. Comme mouvement de reforme qui agit à l’intérieur des églises Wir sind Kirche exige des gouvernements des églises plus de transparence et des droits de participation.
Traduction: Anne Kruse



5. La Réformation et le mouvement oecuménique en Allemagne

L’Allemagne est aussi le pays de l’œcoumène avant tout entre l’église protestante et l’église catholique romaine, mais aussi avec les églises immigrées orthodoxes, avec les églises libres et avec l’église catholique.

Un événement de grande importance pas seulement pour l’Allemagne était la signature de l’accord commun du Vatican et de l’union mondiale luthérienne (Lutherischer Weltbund) à propos de l’instruction de la justification en fin d’octobre 1999. A coté des décisions officielles il se développait à des lieux multiples une coopération œcuménique au niveau des paroisses et des églises locales.

La première rencontre des églises (Kirchentag) œcuménique au niveau nationale avait lieu en 2003 à Berlin et était jusqu’à présent la plus grande rencontre œcuménique des laïcs. Le point le plus conflictuel était et reste jusqu’à aujourd’hui la position négative de l’église catholique vis-à-vis toute forme d’eucharistie commun.

Aux marges du premier rencontre des églises (Kirchentag) œcuménique le Mouvement de peuple d’église catholique Wir sind Kirche et l’initiative œcuménique Kirche von unten ont célébré un culte catholique et un culte protestante chacun avec le corps et le sang du Christ partagés , ou á chaque fois l’autre confession était invitée à la communion (=l’hospitalité eucharistique).

Ces cultes étaient tous les deux théologiquement bien fondés et ont trouve un écho tres positif du coté du peuple de l’église. Les prêtres catholiques qui y avaient participés étaient toutefois sévèrement punis par leurs évêques. Le professeur Gotthold Hasenhüttl était suspendus de sa prêtrise et même, on lui a enlevé la permission d’enseigner (La „Missa canonica“).

Le deuxième rencontre d’église (Kirchentag) œcuménique, qui par les groupes de reformes ecclésiaux étaient déjà exigé en 2003 à Berlin, est depuis peu de temps fixé pour l’année 2010 à Munich.
Traduction: Anne Kruse



6. Les enquêtes le montrent : le peuple de l’Eglise est prêt pour des réformes.

Ainsi que des enquêtes internationales de sociologie religieuse le démontrent régulièrement, la grande majorité des catholiques, et pas seulement en Allemagne, attend du pape actuel qu’il mette en œuvre des réformes qui attendent depuis longtemps : elles sont soutenues par le mouvement intra-ecclésial « Nous sommes Eglise » et par des théologiens et théologiennes de renom.

Potentialités de réforme chez les catholiques pratiquant/e/s. L’étude du célèbre professeur de sociologie religieuse, le Dr Andrew Greeley, donne les résultats suivants pour l’Allemagne :
  • 79% sont d’avis que le pape devrait manifester de l’intérêt pour la vie des laïcs
  • 83% estiment que les prêtres doivent être autorisés à se marier
  • 75% souhaitent l’élection des évêques par leur peuple diocésain, au lieu d’une nomination par le pape.
  • 81% souhaitent octroyer plus de droit à la parole aux représentant/e/s laïc/que/s
  • 75% désirent que le pape introduise plus de possibilités décisionnelles pour les évêques dans leur église diocésaine.
  • 71% sont en faveur de l’accès des femmes au sacerdoce.
  • 76% préconisent que le pape soit plus ouvert aux réformes dans l’Eglise.
Prof. Andrew Greeley und Prof. Michael Hout, The Laity and Reform in the Church: A Six Nation Study 1996

Une enquête menée peu de jours après le décès du pape Jean-paul II le 2 avril 2005, donne les résultats semblables :
  • 78% des catholiques allemands souhaitent un assouplissement de l’interdiction du mariage et de la sexualité pour les prêtres.
  • 77% espèrent que le pontife suivant autorisera l’accès des femmes à la prêtrise.

Les catholiques pour une célébration commune de la Cène
Pendant la phase préparatoire du premier Kirchentag (jour de rencontre dans l’Eglise) œcuménique en 2003 à Berlin, 88% des catholiques pratiquant/e/s se déclarèrent en faveur d’une célébration commune de la sainte Cène avec les chrétien/ne/s évangéliques.

Grande perte de confiance et détérioration de l’image des Eglises
La plus grande enquête par internet sur des sujets de société et de politique « Perspective Allemagne » met au jour une dangereuse perte de confiance dans les Eglises.
Seules 11% des personnes interrogées ont encore confiance en l’Eglise catholique, contre 17% pour l’Eglise évangélique. La perte d’image va très loin dans sa propre communauté : seulement un quart des catholiques estime son Eglise digne de foi !
Traduction : Edith Kuropatwa-Févre



7. Une étude secouante : l’Eglise catholique n’atteint plus qu’une minorité des Allemands.

En avril 2006, l’étude sur les orientations religieuses et ecclésiales a été un événement secouant ; elle a été réalisée par l’institut de sciences sociales Sinus Sociovision sur demande de la Conférence des évêques allemands : L’Eglise catholique allemande n’atteint plus qu’une minorité de la population avec son message religieux. Sur 10 milieux différents qui donnent leur empreinte à la société allemande, trois ou au maximum quatre se sentent concernés par l’Eglise. Il est surprenant de découvrir que, même dans les milieux traditionnels, l’acceptation des Eglises recule de façon considérable.

Malgré les flots de pèlerins à l’occasion du changement de pape et malgré les journées mondiales de la jeunesse, on ne peut plus parler d’admiration ni de respect pour l’Eglise catholique !

Les institutions sociales ne sont plus reconnues comme des institutions d’Eglise.
Traduction : Edith Kuropatwa-Févre



8. Les mouvements de réforme d’Eglise en Allemagne.

En 1995, la « Déclaration du peuple qui est Eglise » en provenance d’Autriche, a récolté en Allemagne plus de 1,8 million de signatures. Le mouvement qui en est issu, « Nous sommes Eglise » dans lequel beaucoup de membres de communautés ecclésiales et d’associations sont actifs, se propose depuis lors comme but un renouvellement de l’Eglise catholique romaine sur la base du 2e Concile du Vatican (1962-65) et de la théologie et de la pratique qui en ont découlé.

Les buts et les encouragements du peuple qui est Eglise visent la construction d’une Eglise fraternelle, composée de clercs et de laïcs, l’égalité des droits des femmes pour l’accès aux charges ecclésiastiques et la suppression de l’obligation du célibat pour les prêtres. D’autres points sont le choix moral et la reconnaissance d’une éthique sexuelle et , ce qui est particulièrement important en Allemagne, l’œcuménisme.

Par ses prises de position concrètes et son aide au travail, « Nous sommes Eglise » accompagne les processus de restructuration pastorale et soutient de nouveaux concepts pour un travail indépendant et communautaire des laïcs, même sans prêtre.

« Nous sommes Eglise » est membre du Mouvement international « nous sommes Eglise » fondé à Rome en 1996 ainsi que du Réseau européen « Eglises de liberté ». Entretemps, le mouvement international « Nous sommes Eglise » a une représentation sur tous les continents et est reliée en réseau avec des groupes réformateurs dans plus de 30 pays.

Ainsi que le confirment les études internationales de sociologues renommés de la religion, le Mouvement « Nous sommes Eglise » représente le mouvement de réforme intra-ecclésial qui a fondé théologiquement « la voix du peuple de l’Eglise ».

Pour plus d’informations : www.wir-sind-kirche.de et www.we-are-church.org
Traduction: Edith Kuropatwa-Févre



9. L’évêque de Ratisbonne: précurseur ou marginal? - Les rassemblements de protestation à Ratisbonne

Dans le diocèse de Ratisbonne, son pays natal, le Pape va se trouver confronté à l’un des plus grands litiges actuels de l’église catholique d’Allemagne. Dr. Gerhard Ludwig Müller, nommé évêque de ce diocèse en 2002, a pour la seule année passée dissout le conseil diocésain ainsi que les conseils de décanat et infligé des sanctions plusieurs fois à des prêtres et laics ayant manifesté une certaine attitude critique envers l’église.

Durant sa visite en Allemagne en septembre 2006 le Pape devra bien préciser sa position sur l’apostolat des laics et sur la conduite marginale de l’évêque de Ratisbonne au sein de la Conférence épiscopale d’Allemagne.

Tenons à préciser que Benoît XVI est parfaitement informé sur la situation dans le diocèse de Ratisbonne où, théologien, il avait été nommé en 1969 Professeur de Dogmatique à l’université et, plus tard, sous le nom de Joseph Ratzinger, vice-président de l’Ecole.

Les rassemblements de protestation à Ratisbonne La nouvelle association « Responsabilité laique de Ratisbonne » prévoit pour la visite du Pape deux rassemblements les 2 et 9 septembre 2006 à 11.55 h. devant le portail principal de la cathédrale de Ratisbonne pour protester contre la ligne suivie par Dr. Müller. Le dimanche 10 septembre 2006, un stand d’information sera organisé entr 14 h. et 18 h. sur la Place Neupfarrplatz à Ratisbonne (cf. www.laienverantwortung-regensburg.de)
Traduction : Jacqueline Hegenbarth



10. La première année du ministère du Pape Benoît...

Bien qi’il y ait eu quelques nouveaux signes prometteurs, le pontificat du Pape Benoît ne présente pas actuellement un bilan aussi positif que par l’an passé si lon considère les points suivants:
  • Le «Compendium du cathéchisme de l’Eglise catholique» publié par le Pape Benoît en juin 2005 – dans son contenu un résumé non modifié du «Catéchisme universel» paru en 1992 sous Joseph Ratzinger – ne correspond pas à l’état actuel de la théologiqe catholique, de l’exégèse et de l’éthique théologique.
  • Au «Synode Eucharistique des Evêques» en octobre 2005 on avait pu observer de prime abord un nouveau style de discussion plus ouvert et sincère, mais les positions à tendance réformatrice n’ont trouvé aucune résonnance dans les documents ultérieurs.
  • Très décevant pour les personnes directement ou indirectement concernées le fait qu’un des premiers documents approuvé par le nouveau Pape, l’Instruction vaticane sur l’homosexualité et l’ordination des prêtres préconise une discrimination des hommes homosexuels pour l’ordination.
  • L’annonce, pour beaucoup pleine d’espérance, que le Pape aurait ordonné une Etude sur une révision de la position ecclésiale à propos de l’usage de condomes dans la prévention du sida a été démentie en mai 2006.
  • La nomination au rang de cardinal de l’Archevêque de Bologne, Carlo Caffarra, qui, en qualité de directeur de l’Institut papal pour la Famille, avait assimilé la contraception au meurtre, a profondément choqué et blessé de nombreux catholiques – hommes et femmes – fidèles à la voix de leur conscience.
  • A la concession qu’il sera accordé davantage d’attention à un rôle plus large et plus élevé des Femmes dans l’Eglise s’oppose de facon décevante l’affirmation permanente et sans fondement biblique que l’ordination des prêtres demeure le privilège exclusif des hommes
  • .
  • Benoît XVI a dit au début de son pontificat vouloir consacrer toutes ses forces à l’unité des Eglises. Or, aux efforts oecuméniques avec les Eglises orthodoxes s’oppose la stagnation de l’oecuménisme avec les Eglises de la Réforme qui ne sont toujours pas reconnues comme Eglises par Rome. Benoît XVI exige avec plus d’autorité encore que son prédécesseur la reconnaissance du Primat papal aussi par les autres Eglises chrétiennes (allocution à l’audience générale du 7 juin 2006).
  • L’Encyclique inaugurale «Deus caritas est» ne parviendra pas à s’imposer tant que l’Eglise catholique manquera d’Amour à la source de son Action.
  • Les thèmes touchant à un désir de réformes n’ont pas été abordés lors de la surprenante Rencontre du Pape et du théologien critique Prof. Dr. Hans Küng en septembre 2005 – qui avait été interprétée par beaucoup comme la preuve d’ouverture et de disposition au dialogue de Joseph Ratzinger -. Rome n’a jusqu’à présent aucunement réagi aux plusieurs demandes d’entretien du Mouvement International Nous sommes Eglise.

Plus d’un an après le changement de Pape les questions et problèmes pastoraux fondamentaux restent les mêmes. Certes, l’image publique de Joseph Ratzinger en tant que Pape Benoît XVI a beaucoup changé – notamment sous l’influence des médias -, mais la stagnation théologique et pastorale, née sous son égide de 23 ans à la tête de la Congrégation de la Foi , ainsi que le climat de crainte et de réserve à l’intérieur de l’Eglise sont toujours là.
Traduction: Jacqueline Hegenbarth



11. Joseph Ratzinger et l’Eglise d’Allemagne

Un évènement décisif dans la vie de Ratzinger fut certainement la rébellion des étudiants des années 68 qui se manifesta aussi contre lui, jeune théologien progressiste.

En mars 1977, Joseph Ratzinger – encore sans expérience pastorale pratique – fut nommé Evêque de Munich et Freising.

A ne pas oublier – car les effets s’en font encore sentir – le zèle de Ratzinger à prononcer des interdits d’enseignement pendant les 23 ans de ses fonctions de préfet de la Congrégation romaine de la Foi.

Pour l’Eglise catholique d’Allemagne les conflits à propos de l’avortement ont été une épreuve particulièrement longue et douloureuse. Le cardinal Ratzinger porte une grande responsabilité dans la pression exercée sur les évêques allemands pour sortir du système légal de conseil (d’après la législation allemande, l’avortement n’est pas légal, mais est néanmoins non pénalisé s’il a lieu dans un délai déterminé et sur présentation d’un certificat de conseil).

Les points de conflit actuels avec l’Eglise catholique d’Allemagne, même s’ils ne dépendent pas directement du Pape Benoît, sont pour le moins tolérés par lui et concernent surtout la position des laics dans l’Eglise.

En novembre 2006 est prévue la prochaine visite ad limina des évêques allemands à Rome, visite qui s’annonce déjà sous des auspices autoritaires.
Traduction: Jacqueline Hegenbarth

Liste de toutes les personnes qui directement ou indirectement, ont été d’une manière ou d’une autre, examinées, rappelées à l’ordre ou excommuniées par la Congrégation de la Foi sous Joseph Ratzinger.
Catholics for a free Choice : Appendix of Moving Forward by Looking Back : Cardinal Joseph Ratzinger’s Preparation for the Papacy. How “the Vatican’s Enforcer” ran the Congregation for the Doctrine of the Faith (1979-2005)
PDF 148 KB

12. Citations antérieures de Joseph Ratzinger (1966-1979)

Le jeune théologien Joseph Ratzinger a, en fonction de conseiller officiel (Peritus) du cardinald de Cologne, Josef Frings, influencé de facon décisive leDeuxièmeConcile du Vatican (1962-1965). Que, d’’après sa propre déclaration (interview télévisée du 13 août 2006), «il soit rsté identique à lui-même dans beaucoup de choses», nous autorise à mesurer son action présente à ses affirmations antérieures.
Traduction: Jacqueline Hegenbarth

Une analyse approfondie de la théologie de Joseph Ratzinger a paru chez Hermann Häring: La Foi des Pères de l’Eglise? Sur les fondements de la théologie de Joseph Ratzinger Paru en hollandais dans le Tijdschrift voor Theologie 40 (2000), 358-380; (traduit par Ted Schoof)
Imprimatur Nr.8, 2005 et Nr. 1, 2006
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13. Le Cardinal Ratzinger et Nous sommes Eglise

Dans son ouvrage paru en 1996 «Le Sel de la Terre». le Cardinal Joseph Ratzinger traite de facon circonstanciée les erreurs de l’Eglise, le canon de la critique et aussi dans un consensus critique la Requête du Peuple de l’Eglise. Les années suivantes, toujours préfet de la Congrégation de la Foi, il est intervenu plusieurs fois par lettre contre la Requête du Peuple de l’Eglise et le Mouvement du Peuple de l’Eglise, mais a pourtant et – temporairement tout au moins – opéré un retournement notoire dans une lettre rédigée en prélude au «Dialogue pour l’Autriche».

Il est très étonnant que, devant la situation catastrophique de l’Eglise en Autriche, leVatican ait accepté dans ce cas la participation du Mouvement du Peuple de l’Eglise avec lequel il avait refusé jusque là tout dialogue. Il est à supposer, cependant, qu’à la suite de l’affaire Groer/Krenn d’un côté et de l’imminente visite du Pape en Autriche d’un autre côté, l’intention n’était pas tant d’engager un dialogue authentique que de mettre fin à la situation, de calmer et de soulager. En témoigne le fait que, peu après, le «Dialogue pour l’Autriche» a été interrompu.

Aucune disposition à un dialogue avec les groupes désireux de réformes.

Le mouvement international Nous sommes Eglise avait écrit au Pape Benoît XVI après son élection pour lui demander la bénédiction de Dieu et un entretien. Cette requête ainsi que celle réitérée cette année sont restées jusqu’à présent sans réponse.
Traduction: Jacqueline Hegenbarth

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DOKUMENT 1: Brief an die deutschen Bischöfe (1996)

Ausgehend von den deutschsprachigen Ländern, sind in letzter Zeit immer mehr Gruppen mit der Bezeichnung „Wir sind Kirche“ entstanden, die in sogenannten „Kirchenvolks-Begehren“ um Unterschriften von seiten der Gläubigen werben. Diese Initiativen richten sich an das ganze christliche Volk, wenn auch die eigentlichen Adressaten der Papst und die Bischöfe sind. Die rasche Ausbreitung der Initiativen in vielen Ländern Europas und darüber hinaus gibt Anlaß zu großer Sorge. Wie Sie wissen, besteht der Inhalt dieser „Kirchenvolks-Begehren“ aus einer Reihe von Forderungen, die zum Teil der kirchlichen Lehre widersprechen und in offenem Gegensatz zur kirchlichen Ordnung stehen. Es ist offensichtlich, daß solche Initiativen von der Kirche in keiner Weise gutgeheißen werden können. Darum ersucht Sie diese Kongregation, die Entwicklung dieser Gruppen weiterhin aus der Nähe zu verfolgen und eventuell auch Vorkehrungen zu treffen, damit sich die Gläubigen – und besonders die Priester – nicht aktiv daran beteiligen. Diese Gruppen gehen weit über berechtigte Anliegen hinaus, sie tragen zu einer Spaltung zwischen dem Volk Gottes und der kirchlichen Leitung bei, sie propagieren unter den Gläubigen ein unannehmbares demokratisches Kirchenmodell sowie eine Auffassung der Moral, die in manchen Punkten der katholischen Lehre direkt entgegensteht. In der gemeinsamen Sorge um die Einheit der Kirche verbleibe ich einstweilen im Herrn

Ihr Joseph Card. Ratzinger

DOKUMENT 2: Brief an die österreichischen Bischöfe (1996)

Wie Ihnen sicherlich bekannt sein dürfte, hat die aus dem deutschen Sprachraum kommende Bewegung „Wir sind Kirche“ inzwischen auch außerhalb Europas Fuß gefaßt und in verschiedenen Ländern sogenannte Kirchenvolks-Begehren initiiert. Diese Initiative richtet sich zwar an das ganze christliche Volk, die eigentlichen Adressaten sind jedoch der Papst und die Bischöfe. Wie Sie wissen, sind die Forderungen des Kirchenvolks-Begehrens teilweise mit der katholischen Lehre nicht vereinbar und in offenem Widerspruch zur kirchlichen Disziplin. Da die Bewegung „Wir sind Kirche“ nun auch entschlossen ist, an der zweiten europäischen Ökumenischen Versammlung vom 23. bis 29. Juni 1997 in Graz aktiv teilzunehmen, hält es dieses Dikasterium für notwendig, darauf hinzuweisen, daß dieser Initiative, die von der katholischen Kirche nicht als legitim anerkannt ist, weder in der Organisation noch im Verlauf der Ökumenischen Versammlung irgendein Platz eingeräumt werden darf. In der gemeinsamen Sorge um die Einheit der Kirche verbleibe ich einstweilen im Herrn

Ihr Joseph Card. Ratzinger

DOKUMENT 3: Brief an den Vorsitzenden der Österreichischen Bischofskonferenz, den Grazer Bischof Johann Weber (7. März 1997)

Diese Kongregation ist von Bischof Dr. Kurt Krenn über verschiedene Vorgänge im Zusammenhang mit dem „Dialog für Österreich“ informiert und um Klärungen gebeten worden. Sie erachtet es für angemessen, die Antwort auf diese Bitte Ihnen als dem Vorsitzenden der Bischofskonferenz zukommen zu lassen und Sie zu ersuchen, die Mitglieder der Bischofskonferenz darüber zu unterrichten. Dieses Dikasterium ist der Auffassung, daß es ein Gebot der Stunde ist, den „Dialog für Österreich“ mutig und zielstrebig weiterzuführen. Ein Dialog, der dem Heil der Menschen und der Ausbreitung des Reiches Gottes dienen will, wird sich einerseits allen Menschen guten Willens öffnen und vor keinem wichtigen Anliegen zurückschrecken, er wird aber andererseits den Schutz des Evangeliums und der Überlieferung sowie die missionarische Sendung der Kirche nicht aus dem Auge verlieren. Papst Johannes Paul II. schreibt in seiner Enzyklika „Redemptoris missio“: „Denken wir, liebe Brüder und Schwestern, an den missionarischen Schwung der ersten Christengemeinden. Trotz der Armseligkeit der damaligen Transport- und Kommunikationsmittel erreichte die Verkündigung des Evangeliums in kurzer Zeit die Grenzen der Welt. Und dabei handelte es sich um die Religion eines am Kreuz gestorbenen Menschen, ›für Juden ein empörendes Ärgernis, für Heiden eine Torheit‹ (1. Korintherbrief 1,23)!

Zugrunde liegt diesem missionarischen Dynamismus die Heiligkeit der ersten Christen und der ersten Gemeinden“ (Nr. 90). Wenn dieser missionarische Geist, der ein Geist der Wahrheit und der Liebe ist, den Dialog beseelt, werden die geplanten Fachtagungen sowie insbesondere der Delegiertentag in Salzburg gute Früchte hervorbringen. Die konkrete Gestaltung dieser Initiative wird der Bischofskonferenz überlassen. Es sei aber darauf verwiesen, daß die Bischöfe die geplanten Veranstaltungen in ihrer Verantwortung als Lehrer und Hirten des Gottesvolkes klug begleiten mögen. Auch gegen eine eventuelle, genau zu umschreibende Beteiligung der Gruppe „Wir sind Kirche“ beim Delegiertentag bestehen keine grundsätzlichen Einwände. Allerdings müßte in diesem Fall öffentlich klargemacht werden, daß damit keine offizielle kirchliche Anerkennung der Gruppe verbunden ist. Diese propagiert nämlich Auffassungen, die in einigen Punkten nicht voll mit der Lehre und der Disziplin der Kirche übereinstimmen. In zwei vorausgehenden Schreiben dieser Kongregation, deren Veröffentlichung in den Medien Verwunderung ausgelöst hat, ist dies deutlich zum Ausdruck gebracht worden.

In der Hoffnung, daß diese kurzen Erwägungen hilfreich sind, um den „Dialog Österreich“ einmütig und kraftvoll weiterzuführen, so daß er zur notwendigen Erneuerung des Glaubenslebens in Österreich beiträgt, verbleibe ich mit den besten Grüßen und Segenswünschen im Herrn

Ihr Joseph Card. Ratzinger



14. Programme-cadre oecuménique à Berlin pour la visite du Pape en Bavière

Le 15 septembre 2006 à 19.30 h., c.à.d. un jour après la visite du Pape, divers groupes ecclésiaux réformateurs dont « Nous sommes Eglise »(W.S.K.) prévoient une conférence suivie de discussion avec Prof.DDr. Gotthold Hasenhüttl à l’église Gethsemanie de Berlin sur le thème « Convivialité eucharistique – un tabou est brisé ».

Rappelons qu’en marge des Journées oecuméniques 2003 à Berlin, Prof. Hasenhüttl avait célébré dans l’église protestante de Gethsemanie un service eucharistique oecuménique selon le rite catholique où catholiques et protestants avaient été explicitement invités à communier ensemble. A la suite de cette célébration eucharistique organisée avec la participation de « Nous sommes Eglise » (W.S.K.), l’évêque de Trêves Reinhard Marx avait suspendu Prof. Hasenhüttl de ses fonctions sacerdotales en juillet 2003 et lui avait retiré l’autorisation d’enseignement académique « Missio canonica » en janvier 2006.
Traduction: Jacqueline Hegenbarth



15. Des conseils de lecture

Matthias Drobinski: Oh Gott, die Kirche. Versuch über das katholische Deutschland
Patmos, 03/2006, Buch, 180 Seiten Preis: 18.00 € (D), 18.50 € (A), 31.90 SFr (CH) ISBN: 3-491-72497-X

Hajo Goertz: Brückenschläge. Wirken und Wirkung der Katholikentage
Mai 2006. 127 Seiten, Paperback Matthias-Grünewald-Verlag GmbH | ISBN: 378678602x 7.90 EUR

Zuletzt geändert am 05­.05.2016